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De la Beauce au Ghana, en passant par l'Asie du Sud-Est…

Stéphanie Poulin, photographiée lors de son récent voyage en Asie, effectue cet été un stage au Ghana, organisé par l'Entraide universitaire mondiale du Canada.
Stéphanie Poulin, photographiée lors de son récent voyage en Asie, effectue cet été un stage au Ghana, organisé par l'Entraide universitaire mondiale du Canada.

3 juillet 2008

Robin Renaud

Étudiante en histoire, Stéphanie Poulin n'a pas peur du dépaysement. Fraîchement revenue d'un voyage d'études sur des sites historiques au Vietnam, en Thaïlande et au Cambodge, elle est partie quelques jours plus tard, le 21 juin, pour un séminaire de six semaines au Ghana. Active au sein de la section de l'UdeS d'Oxfam-Québec, elle a cultivé son intérêt pour la coopération internationale depuis le cégep, alors qu'elle touchait à l'actualité internationale, en collaborant au journal étudiant.

Stéphanie est la seule représentante de l'UdeS parmi les 20 étudiants canadiens qui composent le groupe. Le séminaire de six semaines se déroule sous l'égide de l'Entraide universitaire mondiale du Canada. Le but est de mener «un genre d'étude sociologique sur le système d'éducation ghanéen», explique-t-elle. Les participants canadiens sont jumelés avec de jeunes Ghanéens et ils devront étudier comment est perçu le système scolaire par les habitants de ce pays et voir s'il y a corrélation entre la perception et le taux d'inscription dans les écoles primaires.

L'avant-veille de son départ, nous demandons à Stéphanie Poulin si elle appréhende un quelconque choc culturel en Afrique, d'autant qu'elle revient d'Asie. «Je préfère parler de dépaysement plutôt que d'un choc – qui est péjoratif à mes yeux. Si on connaît un peu l'histoire de l'Asie, on réalise que dans plusieurs pays, cela ne fait que 40 ans ou moins que l'indépendance est acquise ou qu'une guerre est terminée. Ces gens ne vivent pas du tout la même réalité que nous. Ici, on ne connaît que peu la pauvreté! Le plus difficile en voyage est de ne pas comparer ses conditions de vie à celles des personnes que nous croisons. On peut être déstabilisé par la culture, mais je crois qu'il faut se montrer respectueux et éviter de déprécier ce que les gens ont puisqu'ils travaillent extrêmement dur pour l'avoir», dit l'étudiante originaire de Beauceville.

Quand on connaît son implication dans son milieu, notamment à titre de responsable d'étage aux résidences, on s'étonne peu d'apprendre que dans le cadre de son cheminement au bac en histoire, Stéphanie Poulin a intégré une mineure en relations internationales. Au printemps, elle faisait partie de la délégation de l'Université à la simulation des Nations-Unies à New York. «J'ai toujours été intéressée par la condition humaine, dit-elle. Du temps où j'étais journaliste à la rubrique internationale du journal de mon cégep, j'ai pris conscience du pouvoir et du champ d'action de chacun. Peu à peu mes actions ont évolué, et j'ai réalisé qu'il me fallait une expérience sur le terrain afin de pouvoir faire mes choix de carrière.» Et du désir à l'action, il n'y avait qu'un pas à franchir. Lorsqu'elle a vu l'offre de stage international dans les pages du bulletin Nota Bene de l'UdeS, elle n'a pas hésité. D'autant plus que les candidats pour le stage au Ghana devaient en être à leur 1re expérience internationale du genre. Là-bas, la totalité du travail se déroulera en anglais, la langue officielle du pays. Avoir une bonne connaissance de cette langue faisait partie des exigences du projet puisque chacun doit être en mesure de communiquer et d'écrire des textes, en vue d'assurer la bonne réalisation du projet.

Les expériences de Stéphanie Poulin  mettent en relief les nombreuses possibilités qui s'offrent aux étudiants de mener des projets à l'étranger. Des occasions accessibles à tous, estime-t-elle : «Il suffit de se tenir au courant des opportunités présentes sur le campus. Il est certain que les gens qui s'impliquent sont plus près de l'information. Souvent lorsqu'une personne désire faire de la coopération internationale, elle ne sait simplement pas où commencer tellement il y a d'organismes. Les différents comités sur le campus offrent souvent de l'information intéressante et des opportunités incroyables, il suffit d'aller vers eux!»

Pour l'heure, Stéphanie concrétise son projet de coopération au Ghana. À partir de cette expérience, elle compte valider si elle est faite pour le travail sur le terrain. Et elle songe déjà à un prochain voyage pour 2009, qui la conduirait en train de la Russie à la Chine!